19) Bravo Bahu !

« J'écris ces mots à la hâte, au beau milieu des Terres de l'Angoisse, au cas où nos dépouilles seraient retrouvées par le reste de la confrérie ; les membres pourront ainsi savoir ce qui s'est réellement passé.

En admettant que nous surviviions ; en admettant que les mantides ne détruisent pas ce parchemin, par négligence, en venant récupérer nos corps inanimés pour qu'ils servent leurs expériences.

Avec l'aide de Teikoku qui, par chance, possédait un flacon d'encre et une plume.

Aîné Gälgenstrick, au rapport.


Comme chacun d'entre vous le sait, nous (Teikoku, moi-même, ainsi qu'une recrue du nom de Bahu Corne-Noire) sommes partis en reconnaissance vers les t[la suite est très mal écrite, illisible] pour tenter d'en apprendre plus au sujet des étranges reliques, faites d'ambre, ramenées par l'initié Vanr. Notre trajet nous a mené jusqu'à cette grande muraille, édifiée pour empêcher les régulières invasions mantides, si j'en crois notre guide Pandaren. Nous y avons trouvé des cadavres insectoïdes dont certains semblaient avoir été déléstés de tout ou partie de leurs membres ; des pans entiers de leur chair manquaient à l'appel. Après comparaison entre la taille d'une des reliques, que Teikoku portait sur lui, et la taille des plaies sur les dépouilles, nous avons conclu que ces mantides encastraient probablement ces reliques dans leurs corps, comme pour se constituer un exosquelette ; qu'après la mort de leur impératrice, leur peuple avait dû se scinder en plusieurs factions, désormais en guerre pour s'attribuer les derniers trésors d'un empire déchu.


Nous nous sommes frayés un chemin vers leurs terres, traversant la brèche de la muraille. A peine cinq minutes de marche plus tard, nous [encore une fois, l'écriture est brouillonne, presque nerveuse] sur un charnier. Malgré nos appels à la méfiance, je tiens à signaler au commandement que votre nouvelle recrue a fait du zèle ; qu'elle a jugé bon de traîner son gros cul droit vers les cadavres sans prendre garde à son environnement. Comme de bien entendu [une grosse goutte d'eau semble avoir effacé quelques mots] piège et cet abruti s'est blessé, toutefois pas suffisamment pour ne plus pouvoir se déplacer. Nous nous sommes hâtés de partir, longeant la muraille vers l'ouest, et après une dizaine de minutes de marche supplémentaire, nous avons aperçu un lac baigné d'une étrange lueur, dont le rivage semblait être jonché de corps ; j'ai décidé de laisser Teikoku seul avec Bahu et d'user de discrétion pour aller [l'encre a coulé, mais vous déduisez sans problème].

[Vous parvenez à déchiffrer, entre deux paragraphes, la phrase suivante, écrite à la hâte et soulignée brutalement : « enculé de sauvage » ]

J'y ai effectivement trouvé des restes de mantides. Je n'ai pas eu le temps de m'attarder sur place car un essaim fonçait droit sur ma position, certainement pour dépouiller les charognes de ces arthropodes, j'ai donc filé à la gilnéenne pour aller retrouver mes confrères et leur faire mon rapport.
J'espère bien, si d'aventure cette note était [Retrouvée par ?.. Remise à ?..] commandement, et si d'aventure cette grosse [mot illisible, cependant pas besoin d'être archimage pour en déduire la teneur] de vachette survivait, que ce qui va suivre sera répété à tous et couronné d'une sanction exemplaire (faute de quoi, je m'en ch[?] moi-même) :


La recrue Bahu Corne-Noire a décidé de foncer droit sur l'ennemi, sans estimation de leur nombre ; bien entendu, Teikoku et moi, nous nous sommes retranchés quelques mètres plus loin, et après un instant où de vagues détonations ont fusé au loin, nous l'avons entendu crier qu'ils (les mantides) étaient foutus, qu'une escouade les attendait un peu plus haut, et que cette dernière allait venir lui porter secours (du moins, c'est ce que j'ai retenu ; vous aurez l'occasion de lui demander si vous le retrouvez). Nous avons entendu un essaim décoller aussitôt, en contrebas ; puis nous l'avons vu, fonçant droit vers nous, qui étions cachés dans des fourrés. Etant plus discret que Teikoku, ils ne m'ont pas repéré tout de suite ; lui en revanche s'est fait embarquer sans autre forme de procès. J'ai attendu qu'ils s'éloignent et je suis descendu, [le papier est un peu déchiré à cet endroit] tué deux avant qu'ils ne me maîtrisent et qu'ils ne nous emmènent tous dans ce qui allait être notre prison pour plusieurs jours.


J'ai vu là-bas des choses intéressantes, que je n'ai pas le temps de détailler au vu de la situation ; les mantides nous surveillent depuis les hauteurs et [illisible] Pandaren est en train de mourir de faim, ses plaies suppurent et je pense qu'il va bientôt passer l'arme à gauche. Sachez simplement que leur chef m'a chargé de retrouver ce qu'il nomme une « clé de voute » ; il en avait une incrustée dans son dos. Le temps presse, j'ignore si je vais parvenir à mon objectif et... « survivre » ; faites simplement ce qu'il faut si vous retrouvez le Tauren, car il se pourrait bien qu'il soit coupable de la disparition de deux de vos frères d'armes. »