FERREAE LACRIMAE
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15) Précédemment, dans la Confrérie : le meurtre du Potier.

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Message par Gälgenstrick Lun 29 Jan - 21:52

Nous voilà débarqués non loin du port d'Orgrimmar, réunis pour le briefing. Personne ne semble prêter attention à nous, et pour cause : tous les invités se pressent sur le ponton, devant les cordons de sécurité, présentant aux vigiles leurs invitations pour la petite sauterie du Potier, organisée sur un bateau nommé « l'Invincible ». L'orc maladif aux basques de Saurcroc se présente à nous, portant une caisse assez lourde ; il la dépose, et nous fait un topo.



Il nous dit qu'en gros, nous ferons offices de saltimbanques, déguisements et instruments fournis, pour divertir la petite bourgeoisie qui est en train de se réunir sur le navire. Qu'on allait devoir donner un concert... Jouer de la musique pour certains, danser pour d'autres... Je vous dis pas la gueule du chef quand il a appris qu'il allait devoir remuer du bassin et se déguiser en femelle orque... Il avait une belle tenue pourpre, à froufrous... Personnellement j'ai attrapé une sorte de déguisement de pêcheur – ça m'était égal, je voulais finir le travail. Je me suis approprié un trombone, et étonnamment, je me suis senti très à l'aise avec en y soufflant mes premières notes. Les autres ont pris des tambourins, et d'autres trucs dont je ne me souviens plus... Je me rappelle juste d'Ahnen en smoking avec un triangle. Et y avait aussi une Elfe – encore une, bordel – du nom de Linwë, nouvelle venue dans la confrérie, je ne sais pas comment ; on m'a ordonné de la surveiller, mais elle ne s'est pas montrée dérangeante, pour être honnête, du coup j'ai pas compris... Puis y avait aussi une nouvelle Pandarène, qui ressemblait à Meimei, sauf que c'était pas elle ; c'est du pareil au même pour moi, ces sacs à puces se ressemblent tous... et un nouveau Réprouvé, que je n'ai cependant remarqué que beaucoup plus tard.


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Bref, on avance comme ça vers le ponton, on se présente au cordon V.I.P, nos armes planquées dans nos bagages, que personne ne souhaite fouiller... On s'introduit dans le navire, malgré un petit arrêt des vigiles sur Täz... On nous présente nos loges, on sort des partitions pour réviser, les filles s'entraînent pour la chorégraphie, je fais le con avec mon trombone, étant d'humeur joueuse ; mais le chef vient vers moi et m'ordonne d'aller faire des repérages, discrètement. Bien entendu, je pose mon instrument et m'exécute, commandant aux ombres de me recouvrir... J'étais soulagé qu'elles m'obéissent à vrai dire, ces derniers temps, notre lien est faible, j'ai d'ailleurs du mal à comprendre pourquoi. Y a-t-il seulement quelque chose à comprendre ?.. Je décide de ne plus y penser alors que je sors des loges ; j'entends nos supérieurs demander à Ahnen d'aller quérir quelques informations. A pas de loups, je longe les parois de la cale du navire, immense ; j'aperçois notre cible entrer dans ses quartiers privés, bien gardés, et par conséquent faciles à localiser... C'en est presque décevant... Mais je dois continuer ma silencieuse patrouille, emmitouflé dans un drap ombreux qui me paraît particulièrement doux, dans lequel j'aimerais rester... J'entends quelques murmures, indistincts toutefois ; je parviens à passer outre et continue mon chemin vers le pont.



Quelques nobles discutent près d'un buffet dont j'ignore les plaisirs. Il m'est difficile de ne frôler personne, cependant, avec patience, je me déplace, sans éveiller les soupçons ; je repère quelques canots de sauvetages que nous pourrions utiliser à notre avantage pour fuir. Une fois que la croisière aura débuté, nous n'aurons pas d'autres moyens pour partir, n'ayant aucun mage à nos côtés... Je repars vers la loge, passant la porte, toujours camouflé. Problème : trois nobles discutent avec notre groupe d'artistes. Je me faufile vers une cabine dont la porte est entrouverte, et quitte les ombres une fois à l'intérieur, pour éviter d'apparaître brutalement au milieu de la pièce où tout le monde se trouve ; j'en sors ensuite comme si de rien n'était, et me dirige vers le chef pour l'informer de ce que j'ai vu.
C'est à ce moment qu'on vient nous chercher pour entrer en scène ; j'attrape mon trombone, absolument pas nerveux, plutôt frais, détendu.



Nous nous installons près des quartiers privés du Potier, où un emplacement nous avait été aménagé pour que nous puissions jouer ; je grimpe sur une caisse et salue la foule en levant les bras. Le concert commence, je vois le chef danser avec ses froufrous et c'est très amusant. Pareil pour Portelune qui joue des maracas, un souvenir impérissable...
Les premières mesures se déroulent assez bien, c'en est surprenant ; j'étais loin de me douter que rester en rythme serait facile pour tout le monde... Alors que les petits bourgeois nous applaudissent, profitant bien de la soirée (ils sont mondains et me dégoûtent, ça me rappelle Gilnéas), chacun des membres de la Confrérie entame une petite improvisation soliste. J'excelle, me découvrant une oreille encore meilleure que je ne le pensais. Ce n'est pourtant à cette musique que je suis habitué... La mélodie des bruits de pas, des vêtements que l'on effleure avant d'attraper sa cible par la nuque... La mélodie d'un sursaut dans une maison calme, des secrets de l'être lambda qui ignore qu'il est observé... Cette mélodie est toute autre, meilleure... Plus subtile. La musique que nous jouons est assez grossière, en comparaison, mais je tente de me fondre dans le délire... Et un os me frôle, lancée par une non-morte complètement cinglée ; elle a l'air extatique... Une brève mine dégoûtée traverse mon visage, mais je reprends un air neutre et continue de jouer.



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Une fois la prestation terminée, voilà que le Potier, extatique lui aussi, s'approche du chef... Il a l'air sacrément excité par l'allure de Täz, je crois qu'il veut lui mettre.
On est invités dans les quartiers privés. Les jeunes femmes se trouvant à l'intérieur sont légères, on les sent disposées à se laisser aller aux caresses des vedettes, désireuses de connaître une nuit de passion avec les poètes que nous sommes, dont les mélodies évoquent de grandes étendues sauvages au bout desquelles rien ne demeure, si ce n'est quelques battements de cœur... Ca, c'est ce qu'aurait dit un résident de Lune-d'Argent ; pour moi ce sont juste des dindons qui veulent se faire troncher sauvagement. Rien à cirer, en plus elles m'évitent, c'est parfait... Filles à la petite vertu, tout ça... Petite noblesse, jeunesse dorée... Dégueulasse ! Dégueulasse... Vivement que ça termine...



Je prends mon mal en patience en m'adossant à un pilier. Je me souviens de Sylraelean qui se fait aborder par des êtres exagérément maniérés, et du chef qui, avec notre cible, disparaît dans la chambre attenante aux quartiers où nous nous trouvons, puis un petit moment se passe, des volutes de fumée flottent dans la salle, je m'emmerde, je ne sais pas trop quoi faire et j'imagine que notre commandant va bientôt crever le Potier. Quand soudainement, un Réprouvé nous accompagnant esquisse un mouvement de recul – je ne me souviens pas de son nom, et je ne saurais dire depuis quand nous l'avons recruté ; en bref, c'est un bleu-bite. De ce que j'ai compris, il a fait boire quelque chose de pas net à une non-morte, qui s'est mise à sauter sur des convives pour leur manger la gueule... Puis j'entends hurler ; je vois la porte s'ouvrir sur le chef, peinturluré par des éclats de sang ; je baisse la tête, un sourire sadique se dessine sur mon visage. Les gardes étaient en surnombre, et je ne sais plus comment nous sommes sortis victorieux, mais le temps que les ombres me murmurent de sombres promesses, j'avais une dague en main, et un cou fragile dans l'autre. Avant de partir, j'ai jeté un œil vers la chambre, entrouverte ; le boulot semblait avoir été fait... pas proprement, mais au moins, il était fait... Allez compléter un objectif proprement avec un Mok'Nathal forcé à se déguiser en gonzesse... Bref... Au moment de quitter le navire, ce dernier se trouvait au nord de Baille-Fonds, si mes yeux ne m'ont pas trompés ; on a chopé les canots de sauvetage et on est partis fissa.
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